Les banques sous respirateur

L’envolée à près de 10% des taux repo aux Etats-Unis mi-septembre a poussé la Fed de New York a prêter en urgence USD 128 mias aux banques en deux jours. Elle a réussi à empêcher une crise de liquidité immédiate: les taux repo sont vite retombés dans sa fourchette de 1.75% à 2%. Mais cette perfusion censée être ponctuelle est bien partie pour durer. Après avoir étendu à mi-octobre ces injections de liquidités, la Réserve fédérale s’est engagée à fournir plusieurs dizaines de milliards aux banques par jour, au moins jusqu’à fin janvier 2020. Une promesse qu’elle n’a pas tardé à concrétiser, d’ailleurs. De surcroît, Jerome Powell a lancé – sans le nommer – un “mini-QE” lui permettant de racheter USD 60 mias de bons du Trésor par mois jusqu’au deuxième trimestre 2020. Visant surtout à faire baisser les taux courts, la maturité de ces titres n’excèdera pas un an. Un exemple de plus de la dépendance des marchés financiers au soutien des banques centrales.